Né dans les Flandres, en Belgique, Hans Bosma grandit dans un univers où résonnent les opéras de Puccini et de Wagner autant que les voix du jazz de Louis Armstrong et d’Ella Fitzgerald. Très tôt, il découvre dans le piano un compagnon de vie, un instrument à travers lequel il apprend à parler sans mots. Au Conservatoire de Bruges, il se forme à la discipline classique, mais déjà, quelque chose en lui cherche la liberté. L’improvisation devient alors son langage naturel — un souffle, une quête, une manière de dire l’indicible.

Ce n’est tout de même qu’après une première carrière en tant qu’avocat international, où l’on apprécie sa maîtrise de la jurisprudence de la Court de Justice Européenne, qu’il poursuit son rêve d'enfance de devenir musicien professionnel.

Il approfondit alors son art de l’mprovisation à la Bill Evans Piano Academy à Paris, auprès des pianistes de jazz Philippe Le Baraillec, Bruno Angelini et Etienne Guéreau. Parallèlement, il retrouve la profondeur émotionnelle de la grande tradition romantique - Brahms, Chopin, Rachmaninov, Scriabine - guidé par la pianiste arménienne Nelly Mart, qui l’invite à ouvrir son âme musicale et à unir rigueur et liberté.

En 2008, à Bruxelles, il enregistre Live At La Tentation, un album de standards de jazz en trio avec Frédéric Debraine (basse) et Julien Charbonnier (batterie). Sa rencontre avec la danseuse choréographe et artiste céramiste Kimiko Otaka donne ensuite naissance à Terra Incognita, un spectacle de musique et de danse contemporaine improvisée, présenté à Paris en 2014 et 2016. Il s’inspire aussi de la peinture moderne, notamment de l’œuvre de Lee Lozano, pour composer Genèse 32:31.

En 2025, Hans Bosma se dévoile avec un langage profondément personnel dans un premier album de piano solo, Can We Love Again. Un voyage intérieur, où chaque note semble poser la question du titre: pouvons-nous aimer à nouveau?

Depuis 2010, il est aussi l’enthousiaste professeur de pianistes jeunes et moins jeunes qui explorent à leur tour la musique avec passion.